L'OTAN semble prendre l'habitude depuis 2008 d'organiser un exercice majeur dit de cyber-défense. Appelée Cyber Coalition, la version 2011 s'est tenue la semaine dernière (13-15 décembre) et hormis le communiqué officiel, rien n'a vraiment filtré. Face à un scénario d'attaques multiples sur des infrastructures critiques, l'exercice semble n'avoir été que procédural et organisationnel et avait pour objectif principal d'améliorer la gestion de crise et de tester les procédures de prises de décision.
Malgré le nombre important de pays participants (23) et de nations partenaires (6), l'on pourra s'étonner par le faible nombre des effectifs mobilisés au QG du Shape à Mons et au QG de Bruxelles (une petite centaine de personnes) ainsi que dans les pays associés à l'exercice (une centaine de personnes également). On notera la présence d'un représentant de l'Union européenne en tant qu'observateur, "symbolique", probablement. Cette faible mobilisation du point de vue des effectifs est somme tout "logique" si l'on s'en réfère aux décisions prises depuis le sommet de Lisbonne en ce qui concerne l'approche Otanienne du cyberespace. C'est peut-être ainsi qu'il faut interpréter les décisions de juin 2011, consécutives à Lisbonne, et ayant permis d'élaborer une "politique claire" ?
De manière plus discrète, et comme je l'envisage déjà depuis plusieurs mois, c'est bien le NCIRC qui devient le bouclier et aussi, malgré les dénégations, le glaive actif de l'Alliance dans le cyberespace, d'autant plus qu'il sera sérieusement renforcé d'ici la fin 2012. Doté de nouvelles capacités, il deviendra alors le NCIRC-FOC (Full Operational Capability).
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