En un seul trimestre, la NSA vient d'inaugurer deux nouveaux centres d'opérations dédiés au cyberespace et à la cybersécurité. Début janvier, c'est sur Oahu, la 3ème île (par la taille mais aussi la plus peuplée) de l'archipel d’Hawaï qu'a été inauguré par le NSA/CSS (National Security Agency/Central Security Service) le nouveau centre d'opérations régional "Capitaine Joseph J. Rochefort".
Pour un montant total de 358 millions de dollars, il s'agit plus cependant de travaux de rénovation et d'agrandissement car l'Agence disposait déjà de ce site depuis la fin des années 90 et les premiers bâtiments militaires dataient de la seconde guerre mondiale. Ce centre est principalement et officiellement dédié à des activités de cryptologie.
L'information reste suffisamment floue pour ne pas penser que les activités de ce centre ne se cantonnent probablement pas qu'à des recherches mathématiques ou des concours de cassage de chiffrement. On peut parfaitement imaginer qu'il dispose de moyens et de ressources en ligne avec la stratégie américaine dans le cyberespace: développement de moyens de lutte offensifs, surveillance discrète mais active de la zone Asie-Pacifique en accord, là aussi, avec une stratégie et des accords discrets dans le cadre de l'ANZUS comme l'Australie via le DSD Australien (homologue de la NSA).
En début de ce mois (5 mars 2012), ce fut au tour du centre d'opérations régional "John Whitelaw" près d'Augusta, en Géorgie (sud-est des USA), d'être inauguré, toujours par le Général Alexander, directeur de la NSA et de l'U.S. Cybercommand. 286 millions de dollars ont été investis pour, là aussi, rénover et agrandir un centre plus modeste mais existant depuis le milieu des années 90. Également doté de spécialistes en cryptologie, ce centre aura vocation à mener des "opérations sur les signaux à fins de renseignement" (SIGINT), à former la communauté des cryptologues et à rendre "disponible les communications globales". On peut donc souligner que si la NSA communique parfaitement sur sa montée en puissance, elle ne dévoile cependant aucun détail sur ses activités, les outils ou les missions qu'elle met en œuvre dans et par rapport aux opérations de renseignement d'origine électroniques et électromagnétiques.
Par ailleurs, deux autres centres, au Texas et à Denver, dans le Colorado, sont aussi en cours de "mise à jour" et seront eux aussi inaugurés cette année. Restera alors à terminer puis à inaugurer LE futur centre américain de cybersécurité, opéré par la NSA et qui se construit dans le désert de l'Utah, près de Salt Lake City. Ce devrait être fait au dernier trimestre 2013. J'ai également évoqué ce méga-centre dans l'analyse précitée pour l'Alliance Géostratégique. J'y reviendrai un peu plus tard car nombreux peuvent y être accolés les superlatifs (coût, surface, capacités de protections physiques et autonomie, mission(s)).
Retenons pour le moment que la NSA est lancée dans un puissant mouvement de consolidation et de développement de ses capacités électroniques et qu'elle demeure sans équivalent, autant à l'international que du point de vue intérieur. Si des lignes de fracture historiques entre différents ministères et les agences qui leur sont rattachées (DoD + NSA / DoJ + DHS - récente - voire CIA) existent depuis de nombreuses années, le domaine cyber ne semble pas fait pour apaiser les contentieux ni les luttes d'influence et de "zones exclusives". Et ce, quels que soient le président et l'administration au pouvoir.
En début de ce mois (5 mars 2012), ce fut au tour du centre d'opérations régional "John Whitelaw" près d'Augusta, en Géorgie (sud-est des USA), d'être inauguré, toujours par le Général Alexander, directeur de la NSA et de l'U.S. Cybercommand. 286 millions de dollars ont été investis pour, là aussi, rénover et agrandir un centre plus modeste mais existant depuis le milieu des années 90. Également doté de spécialistes en cryptologie, ce centre aura vocation à mener des "opérations sur les signaux à fins de renseignement" (SIGINT), à former la communauté des cryptologues et à rendre "disponible les communications globales". On peut donc souligner que si la NSA communique parfaitement sur sa montée en puissance, elle ne dévoile cependant aucun détail sur ses activités, les outils ou les missions qu'elle met en œuvre dans et par rapport aux opérations de renseignement d'origine électroniques et électromagnétiques.
Par ailleurs, deux autres centres, au Texas et à Denver, dans le Colorado, sont aussi en cours de "mise à jour" et seront eux aussi inaugurés cette année. Restera alors à terminer puis à inaugurer LE futur centre américain de cybersécurité, opéré par la NSA et qui se construit dans le désert de l'Utah, près de Salt Lake City. Ce devrait être fait au dernier trimestre 2013. J'ai également évoqué ce méga-centre dans l'analyse précitée pour l'Alliance Géostratégique. J'y reviendrai un peu plus tard car nombreux peuvent y être accolés les superlatifs (coût, surface, capacités de protections physiques et autonomie, mission(s)).
Retenons pour le moment que la NSA est lancée dans un puissant mouvement de consolidation et de développement de ses capacités électroniques et qu'elle demeure sans équivalent, autant à l'international que du point de vue intérieur. Si des lignes de fracture historiques entre différents ministères et les agences qui leur sont rattachées (DoD + NSA / DoJ + DHS - récente - voire CIA) existent depuis de nombreuses années, le domaine cyber ne semble pas fait pour apaiser les contentieux ni les luttes d'influence et de "zones exclusives". Et ce, quels que soient le président et l'administration au pouvoir.