En cette période d'incertitudes sociales, économiques et même politiques, il ne parait pas inutile de faire certains rappels. Le premier d'entre eux est de souligner que traiter de protection de l'information et, plus précisément, du patrimoine informationnel ne relève pas de la posture pseudo-savante ou d'un monologue abscons qui serait réservé ou confisqué par ses seuls membres !
Le rappel suivant est de marteler, encore et toujours, que les Systèmes d'Information et l'écosystème des données qui y "vivent" sont, depuis des années, un éléments stratégique de l'entreprise, un moteur participant à la création de richesses et un pourvoyeur d'emplois directs et indirects.
Dernier rappel, les agents économiques avec, dans une moindre mesure, l’État et ses administrations, sont plongés dans le grand chaudron appelé "mondialisation". Pour ma part, je préfère plutôt parler de globalisation économique et financière mondiale. Celle-ci est caractérisée par d'énormes volumes d'échanges de flux (financiers, de marchandises, de personnes) et un basculement des lieux de décisions et de pouvoir (vers l'Asie). Auxquels se mêlent des enjeux de suprématie et de territorialité réels, supposés et/ou virtuels (cyberespace).
A la concurrence exacerbée et à la guerre économique que nous subissons, mais à laquelle nous participons également, l'espionnage économique et industriel est une arme efficacement redoutable et redoutablement efficace. Efficace car elle peut permettre d'annuler voire de s'emparer d'une innovation ou d'un procédé technique, technologique voire normatif. Redoutable car, en bout de course, il y aura toujours des conséquences fortes et parfois dramatiques, en termes économiques, financiers, de compétitivité et, souvent, humains.
Je ne sais pas s'il existe une étude sérieuse qui quantifie assez précisément les coûts en termes de destructions d'emplois liés à des malveillances d'origine cybernétique ? Je ne serais pas surpris d'y trouver une accélération des destructions d'emploi. En France comme en Europe et ailleurs.
Je profite de cette tribune pour saluer l'ensemble du personnel de l’État* dont la mission est de protéger, conseiller, sensibiliser et accompagner (cas de malveillance avérée) les entreprises, quelles que soient leurs tailles ou leur capitalisation boursière (une PME a les mêmes droits qu'une multinationale !). Ces femmes et ces hommes ont en commun d'être au service d'une cause qui dépasse les seuls intérêts personnels et transcende tous les types de clivages et de dépendances.
A l'heure de l'individualisation de la société, des oppositions entretenues et du développement de pratiques dévoyées** au sein de l'entreprise, ce dévouement admirable au bénéfice du bien commun contribue, entre autre, à sauver des emplois. Il me semblait important de s'en souvenir mais aussi de le rappeler.
A l'heure de l'individualisation de la société, des oppositions entretenues et du développement de pratiques dévoyées** au sein de l'entreprise, ce dévouement admirable au bénéfice du bien commun contribue, entre autre, à sauver des emplois. Il me semblait important de s'en souvenir mais aussi de le rappeler.
** Carriérisme outrancier (quant il n'est pas grossier), "management" par le pilotage de la rentabilité et des marges (donc l'absence de management), double langage, disparition de l'esprit d'équipe, etc. etc.
Note : cette réflexion m'a été inspirée par cet article de l'Est-Éclair
Note : cette réflexion m'a été inspirée par cet article de l'Est-Éclair
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