Il n'y a pas qu'aux USA, en Europe (voire le Trackback de ce billet), en Russie ou en Asie (Chine, Inde) que les États se préoccupent du cyber-espace, de ses menaces et de la perméabilité grandissante entre lui et la sphère réelle (en particulier les infrastructures vitales).
De l'autre côté de l'Atlantique, plus au sud cette fois-ci, cette préoccupation accompagne également l'émergence du géant brésilien. Le gouvernement de Brasilia a récemment décidé la création d'une structure militaire appelée CDCiber (Centro de Defesa Cibernética. Quelques explications ici, en brésilien).
Ce centre devrait être opérationnel au second semestre 2011 et sera armé par une petite centaine d'officiers des 3 armes (Terre, Air, Mer). Sa mission première sera la protection des réseaux et les systèmes d'information militaires et gouvernementaux contre les cyber-attaques. Et, de manière générale, il participera à la protection des infrastructures de communication informatiques du pays.
Le Brésil insiste sur sa réputation de pays pacifiste en expliquant que le gouvernement et les militaires préfèrent l'emploi du terme "défense cybernétique" que le populaire "guerre cybernétique", utilisé par la plupart des autres pays. Une façon sans doute de lancer un (petit) pavé dans la mare et de se positionner et/ou de se renforcer comme chef de file des pays non-alignés.
Pour conclure, j'aimerai souligner ces éléments pouvant expliquer deux ou trois choses : tout d'abord, le Brésil, de par son histoire "récente", a connu une succession de régimes politiques (colonie, oligarchie, démocratie, dictature militaire puis République) avant de devenir une "vraie" démocratie au sens occidental.
Les forces armées ont toujours été un pilier du pays, d'une certaine façon garantes de sa stabilité et ayant conduit pacifiquement à la transition démocratique du milieu des années 80. Les deux mandats du président Lula ont fait perdre en influence cet "État dans l'État". C'est durant cette période que le Brésil est devenu l'un des pays au monde où la croissance est forte, durable et solide et qui ne peut plus vraiment être considéré comme un pays émergent.
Les découvertes en 2006 et 2008 de colossales réserves d'hydrocarbures au large de ses côtes et la montée en puissance de ses forces armées (il existe un lien direct possible entre les deux) pour asseoir sa puissance régionale, amènent tout naturellement le Brésil à gérer le risque cyber dès à présent.
Les forces armées ont toujours été un pilier du pays, d'une certaine façon garantes de sa stabilité et ayant conduit pacifiquement à la transition démocratique du milieu des années 80. Les deux mandats du président Lula ont fait perdre en influence cet "État dans l'État". C'est durant cette période que le Brésil est devenu l'un des pays au monde où la croissance est forte, durable et solide et qui ne peut plus vraiment être considéré comme un pays émergent.
Les découvertes en 2006 et 2008 de colossales réserves d'hydrocarbures au large de ses côtes et la montée en puissance de ses forces armées (il existe un lien direct possible entre les deux) pour asseoir sa puissance régionale, amènent tout naturellement le Brésil à gérer le risque cyber dès à présent.
Autant pour éviter un pillage en règle des secrets industriels et des innovations brésiliennes (dans l'exploitation du pétrole en eaux très profondes, par exemple), que pour asseoir sa puissance politique et économique mondiale en (proche) devenir.
Info d'origine : Twitter.
Trackback : Allemagne et Autriche construisent leur capacité sur Cidris - Cyberwarfare
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