Saluons le dernier avis d'expert de Christian Harbulot sur 01net.entreprises. Deux raisons à cette opinion : la première, relativement évidente, puisque mon analyse en mars dernier quant au rôle réel et non fantasmé de l'ANSSI, à ce qu'elle parait être en train de devenir mais surtout ce qu'elle n'est pas (encore ?), n'est pas passée inaperçue et devait sûrement comporter quelques idées pertinentes.
La seconde, plus évidente encore, puisque l'analyse de C. Harbulot ne fait que renforcer l'urgence qu'il y a/aurait impérativement à traiter les problématiques de "Cyberwarfare" ou d'actions offensives dans le Cyberespace.
En particulier dans cette dichotomie qu'il y a à laisser traiter les problèmes par des entités à vocation uniquement techniques dans l'espoir que des problématiques qui ,pour le coup, possèdent une finalité technique seront dès lors réglées. Ce scénario ne tient pas face à la réalité, sauf à ne considérer que des attaques de type "Bercy", ponctuelles et en apparence complexes donc "rares".
Là où C. Harbulot, moi et tant d'autres voulons humblement mais fermement venir est qu'il est vain mais surtout dangereux de se recouvrir les yeux de la main en considérant que, de fait, les menaces n'existent plus !
C'est oublier dans quelle perspective "Clausewitzienne" se positionne la composante informationnelle, défensive et offensive : un levier supplémentaire dans la lutte inamicale que se livrent l'ensemble des acteurs majeurs et étatiques de la mondialisation. Et que sur le "Vieux Continent " une volonté politique, que dis-je, une certaine vision prospective devrait sans coup férir reprendre la main et éviter tout suivisme. Sauf à vouloir, évidemment, confier les clés de la "boutique" à d'autres nations bien plus promptes à conserver mais surtout à accroître leurs parts de marché, quel que soit celui-ci !
Il n'est pas encore trop tard même si, les mouvements actuels sur l'appréhension politique des problématiques de cybersécurité et leur traduction par des actions techniques, organisationnelles et législatives, semblent être bien plus sérieusement traitées sur notre flanc occidental (USA) ou oriental (Chine, Inde, Israël voire Iran).
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