jeudi 12 avril 2012

USA - Brésil : F-18 Super Hornet, (Rafale) et cyberdéfense au menu

Il y a deux ans jour pour jour, le ministre de la Défense américain de l'époque (Robert Gates) et son homologue brésilien (Nelson Jobim) signaient un accord militaire d'importance. Établissant une coopération inédite et à haut-niveau, l'accord couvrait de nombreux domaines. L'un d'eux concernait directement le partenariat stratégique entre la France et le Brésil et, en particulier, l'achat possible et mouvementé de 36 chasseurs multi-rôles Rafale de Dassault.

L'appel d'offres brésilien F-X2 pour l'acquisition d'une première tranche d'avions de combat modernes est éminemment politique et se joue au niveau de responsabilités le plus élevé de chacun des pays en lice. Alors que le président Sarkozy, lors de sa visite historique en 2008, pensait avoir fait le plus dur auprès du président Lula, la nouvelle présidente Dilma Roussef et la crise économique et financière mondiale modifièrent la donne. De plus, les États-Unis ont décidé de peser de tout leur poids en proposant des accords de défense renforcés tout en proposant le F-18 Super Hornet de Boeing associé à des transferts technologiques conséquents.

L'accord et la coopération signés en 2010 viennent d'être de nouveau confirmés ce lundi 9 avril 2012 lors de la visite officielle de Dilma Roussef à la Maison Blanche. Combinant un aspect (médiatiquement) positif comme la proposition de création d'une Force de Réaction Rapide des Amériques (du Nord et du Sud) en cas de catastrophe naturelle ou humanitaire majeure (faisant suite aux enseignements tirés après le tremblement de terre à Haïti en janvier 2010), la R&D, le soutien logistique et l'acquisition de produits et services de défense sont aussi intégrés à ce Defense Cooperation Dialogue (DCD).

On y trouve par ailleurs des aspects plus traditionnels de coopération militaire en termes d'exercices (Red Flag, Cruzex), d'échanges de personnels et d'informations classifiées. C'est ce dernier point qui m'a amené à rédiger cet article puisque les aspects de sécurité de l'information et de cybersécurité sont nécessairement de la partie. De là à postuler un renforcement des capacités brésiliennes en terme de cyberdéfense est une possibilité réelle qui sera à observer dans les prochains mois.

Enfin, et comme dit dans cet article, le Super Hornet et un transfert "robuste" de technologies sont inclus dans l'accord. Rendez-vous en mai ou en juin puisqu'une décision de la présidente Roussef est attendue à ce moment-là. Quelques jours (ou semaines) après le début d'un nouveau quinquennat présidentiel français...

Sources : 
http://www.whitehouse.gov/the-press-office/2012/04/09/fact-sheet-us-brazil-defense-cooperation
http://www.defesanet.com.br/br_usa/noticia/5366/Remarks-by-Secretary-Gates-and-Brazilian-Minister-of-Defense-Jobim-at-the-signing-of-the-U-S--Brazilian-Defense-Cooperation-Agreement-from-the-Pentagon

Aucun commentaire: