Opérationnel depuis la fin 2011, le CDCiber (Centro de Defesa Cibernética) est une structure militaire interarmées chargée par le gouvernement brésilien de défendre les réseaux et les systèmes d'information militaires et gouvernementaux contre les tentatives de cyber-attaques.
Le CDCiber est la pierre angulaire du dispositif de montée en puissance des forces armées et gouvernementales brésiliennes afin de traiter conséquemment les risques et les menaces liées au cyberespace. Si le Brésil est devenu la puissance majeure du continent sud-américain, l'une des puissances agricoles mondiales et une future puissance exportatrice de pétrole, il faut également souligner que c'est l'un des acteurs majeurs de la cybercriminalité mondiale (2ème au classement Atlas/Arbor).
Celle-ci ne se contente pas d'être "exportée" puisqu'elle est aussi devenue une menace grandissante au sein de ses propres frontières. La cybercriminalité, à l'origine financière, a débordé du secteur bancaire et de plus en plus d'attaques ont lieu envers des sites ou des systèmes d'information militaires ou gouvernementaux mais aussi en lien avec les infrastructures vitales : énergie, communication ou transports.
C'est dans ce cadre qu'en janvier, le CCOMGEX (Centro de Comunicações e Guerra Eletrônica do Exército - Centre des Communications et de guerre électronique de l'Armée de terre) a signé un contrat avec des sociétés brésiliennes pour le développement d'un simulateur de cyber-attaques et d'un dispositif anti-virus spécifique. Ces développements doivent permettre de renforcer le réseau interne d'information et de communication de l'Armée brésilienne (EBnet) qui, selon le général Antonino Santos Guerra, commandant le CCOMGEX, pourrait comporter des vulnérabilités exploitables.
On observera donc avec intérêt la façon dont l'une des puissances mondiales (le Brésil a doublé le Royaume-Uni en 2011), non-alignée de surcroît, appréhende et répond à la menace cyber sur ses systèmes militaires, gouvernementaux et vitaux (même si opérés par des entreprises du privé). Plus encore que ses récents achats (et futurs proches ?) de matériels militaires pour lesquels des transferts technologiques complets si ce n'est entiers deviennent la norme, il faut souligner la volonté de Brasilia de se reposer sur ses ressources nationales pour renforcer et développer de nouvelles compétences. La façon de traiter les menaces dans le cyberespace pose en filigrane le degré d'indépendance technologique mais aussi (et peut-être surtout) nationale.
Source (portugais) + traduction en français
Le CDCiber est la pierre angulaire du dispositif de montée en puissance des forces armées et gouvernementales brésiliennes afin de traiter conséquemment les risques et les menaces liées au cyberespace. Si le Brésil est devenu la puissance majeure du continent sud-américain, l'une des puissances agricoles mondiales et une future puissance exportatrice de pétrole, il faut également souligner que c'est l'un des acteurs majeurs de la cybercriminalité mondiale (2ème au classement Atlas/Arbor).
Celle-ci ne se contente pas d'être "exportée" puisqu'elle est aussi devenue une menace grandissante au sein de ses propres frontières. La cybercriminalité, à l'origine financière, a débordé du secteur bancaire et de plus en plus d'attaques ont lieu envers des sites ou des systèmes d'information militaires ou gouvernementaux mais aussi en lien avec les infrastructures vitales : énergie, communication ou transports.
C'est dans ce cadre qu'en janvier, le CCOMGEX (Centro de Comunicações e Guerra Eletrônica do Exército - Centre des Communications et de guerre électronique de l'Armée de terre) a signé un contrat avec des sociétés brésiliennes pour le développement d'un simulateur de cyber-attaques et d'un dispositif anti-virus spécifique. Ces développements doivent permettre de renforcer le réseau interne d'information et de communication de l'Armée brésilienne (EBnet) qui, selon le général Antonino Santos Guerra, commandant le CCOMGEX, pourrait comporter des vulnérabilités exploitables.
On observera donc avec intérêt la façon dont l'une des puissances mondiales (le Brésil a doublé le Royaume-Uni en 2011), non-alignée de surcroît, appréhende et répond à la menace cyber sur ses systèmes militaires, gouvernementaux et vitaux (même si opérés par des entreprises du privé). Plus encore que ses récents achats (et futurs proches ?) de matériels militaires pour lesquels des transferts technologiques complets si ce n'est entiers deviennent la norme, il faut souligner la volonté de Brasilia de se reposer sur ses ressources nationales pour renforcer et développer de nouvelles compétences. La façon de traiter les menaces dans le cyberespace pose en filigrane le degré d'indépendance technologique mais aussi (et peut-être surtout) nationale.
Source (portugais) + traduction en français
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