Humour noir s'il en est, la dernière fois qu'un "accident" de la circulation à Téhéran avait fait des victimes parmi du personnel en rapport direct avec le programme nucléaire iranien, j'avais relayé l'information (novembre 2010) puisque les victimes faisaient partie d'une équipe chargée de lutter contre Stuxnet. Et pour être bien-sûr que ces personnes ne pouvaient s'en sortir, deux équipes avaient agi de concert : l'une pour poser une mine magnétique sous le véhicule, la seconde pour mitrailler le véhicule.
Hier, un nouvel "accident" de la circulation a fortuitement causé la mort d'un chercheur, Ahmadi Roshan, travaillant sur le site d'enrichissement de Natanz, chargé des recherches sur un un "projet de membranes polymères utilisées pour la séparation de gaz" (source Le Monde). Modus operandi similaire à l'attaque précédente, une mine magnétique a explosé causant la mort du chercheur et blessant ses deux passagers.
Malgré les tensions et les gesticulations actuelles entre l'Iran et les USA dans le détroit d'Ormuz, nul doute que le programme nucléaire continue d'être la cible de puissances ayant décidé l'emploi de moyens cinétiques très ciblés (des responsables du programme nucléaire) et d'autres moyens non-cinétiques mais également très ciblés (Stuxnet, Duqu, autre...non détecté/dévoilé jusqu'à présent). L'hypothèse qui se développe depuis plusieurs mois est que l'Iran finira par détenir l'arme nucléaire et, hormis une confrontation directe qui n'arrangerait en réalité personne, ralentir le programme permet de laisser un peu plus de temps aux sanctions successives, de plus en plus importantes voire inédites. Pas sûr cependant que les effets cumulés de ces différentes actions amènent l'Iran à négocier pour de bon puisqu'en excellents joueurs de Go, la Chine et la Russie dans une moindre mesure, disposent là, comme avec la Corée du Nord, d'une commode épée...de Damoclès !
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