vendredi 6 janvier 2012

Budget décennal du Pentagone : les gagnants et les perdants...potentiels

Tandis que le Président Obama et les principaux responsables du Pentagone présentaient hier le budget prévisionnel des forces armées américaines, la DISA, l'agence du DoD en charge des systèmes d'information, approuvait un guide sécurité de recommandations techniques (STIG) permettant prochainement de déployer Android

Revenons cependant à l'information importante qui concerne la cible du budget avec une réduction de 487 milliards $ sur 10 ans. Tenants et aboutissants étant déjà largement commentées (sur EGEA, par exemple), on retiendra simplement que ce budget, reflétant la crise économique actuelle, devrait mécaniquement faire réduire les effectifs, entérine le basculement perçu ces dernières années vers la zone Asie-Pacifique comme zone d'opérations prioritaire (Iran et Chine dans le collimateur, Australie et Inde comme points d'appui) avec, en corollaire, un possible désengagement en Europe et propose une réduction quantitative de l'arsenal nucléaire. Sans véritable étonnement, on notera que le programme du chasseur multirôle F-35 passe du statut de "moribond" à celui de "en péril" !

Sur l'autre plateau de la balance, des investissements supplémentaires sont prévus pour les forces spéciales (à lier probablement à l'évolution doctrinale et d'emploi découlant des opérations en Irak et surtout en Afghanistan), les forces aériennes sans pilotes (drones), les nouvelles technologies afin de toujours conserver une longueur d'avance (renseignement, surveillance, reconnaissance) dans le domaine spatial et le cyberespace. Je renvoie pour ce dernier point vers l'article de CIDRIS qui décèle dans le document stratégique présenté la confirmation d'une tendance du développement et du possible emploi d'armes cybernétiques à usage offensif.

Relevons cependant qu'il s'agit d'annonces qui pourront donner lieu à des évolutions en fonction de la conjoncture politique, économique et géopolitique des mois (élections présidentielles) et des années à venir (surprises stratégiques). Ce qui implique donc que certains pensent que le budget pourrait encore baisser de 500 milliards de $ supplémentaires tandis que d'autres laissent entendre que le budget, révisé chaque année, pourrait être aussi revu...à la hausse !

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