Le National Information Security Center (NISC) est la structure de coordination gouvernementale japonaise qui assure l'interface entre les quatre entités de niveau ministériel chargées du cyberespace (NPA, MIC, METI, MoD (1)), le conseil de la politique de la sécurité de l'information (2) lui-même rattaché au haut-commandement stratégique des technologies de l'information (3) présidé par le Premier ministre. L'organisation devrait évoluer en 2015 et permettre une simplification souhaitable de la chaîne fonctionnelle compliquée voire baroque. Dans ce cadre, le NISC devrait voir son autorité affirmée dans un mandat élargi le transformant en autorité nationale en charge de la cybersécurité (4).
Sur son site peuvent être consultés des documents ayant trait à ses activités depuis 2007. S'y trouve en particulier la toute récente stratégie nationale du Japon en matière de cybersécurité (juin 2013). Celle-ci entérine un changement environnemental du fait de la convergence du cyberespace et de "l'espace réel" engendrant un accroissement des risques d'origine cybernétiques. L'acception de ce paradigme commande l'objectif de niveau stratégique de construire une nation "cybersécurisée" en s'appuyant sur des principes de base (5) et en les orientant vers trois "zones d'efforts".
Sur son site peuvent être consultés des documents ayant trait à ses activités depuis 2007. S'y trouve en particulier la toute récente stratégie nationale du Japon en matière de cybersécurité (juin 2013). Celle-ci entérine un changement environnemental du fait de la convergence du cyberespace et de "l'espace réel" engendrant un accroissement des risques d'origine cybernétiques. L'acception de ce paradigme commande l'objectif de niveau stratégique de construire une nation "cybersécurisée" en s'appuyant sur des principes de base (5) et en les orientant vers trois "zones d'efforts".
Ces trois zones s'articulent autour d'un renforcement de la résilience des infrastructures critiques nationales, d'un encouragement à la recherche technologique, créative mais aussi conceptuelle et enfin à la recherche d'un leadership basé sur la coopération internationale et la diplomatie. Sans surprise, l'allié américain est évidemment l'acteur majeur en matière de coopération et il n'est pas sûr que la diplomatie s'intéresse à d'autres alliés hors de la zone Asie-Pacifique (Corée du Sud, Inde, Australie).
S'inscrivant dans une perspective en priorité militaire (6) et en regard d'une situation géopolitique potentiellement conflictuelle (7), la stratégie nationale japonaise en matière de cybersécurité est finalement portée au rang de priorité nationale. Assise sur une vision à moyen (2015) et long terme (2020), elle reposera autant sur ses ressources intérieures (opérateurs d'infrastructures critiques, FAI, entreprises et citoyens) que sur une démarche plus internationale même si, sans surprise, particulièrement focalisée sur l'allié U.S.
Un point notable est de souligner une ambiguïté teintée d'hypocrisie. Alors que le Japon dissimule mollement la constitution de moyens offensifs cybernétiques, le statut de ses forces militaires n'a pas (encore) évolué. Doter les "forces d'autodéfense" (8) de capacités offensives dans le cyberespace, même de manière "indirecte", fait sens dans une région où le voisin chinois et la Corée du Nord sont loin d'être des amateurs en la matière.
Un point notable est de souligner une ambiguïté teintée d'hypocrisie. Alors que le Japon dissimule mollement la constitution de moyens offensifs cybernétiques, le statut de ses forces militaires n'a pas (encore) évolué. Doter les "forces d'autodéfense" (8) de capacités offensives dans le cyberespace, même de manière "indirecte", fait sens dans une région où le voisin chinois et la Corée du Nord sont loin d'être des amateurs en la matière.
(1) National Police Agency, Ministry of Internal Affairs and Communications, Ministry of Economy, Trade and Industry, Ministry of Defense
(2) Information Security Policy Council
(3) Information Technology Strategic Headquarter
(4) Centre de Cybersécurité (Cyber Security Centre)
(5) assurer la libre circulation de l'information, prendre les mesures contre l'émergence de risques cybernétiques, renforcer la réponse basée sur les risques (évaluation), actions et coopération mutuelle
(6) Lire la Defense Posture Review Interim Report de fin juin 2013
(7) Différends territoriaux avec la Russie et la Chine, Corée du Nord, îles Spratley (indirectement), la liste des déflagrations possibles est longue, plausible et anxiogène
(8) Japan Self-Defense Forces (Forces japonaises d'autodéfense)
Inspiré de : http://www.futuregov.asia/articles/2013/aug/26/japan-releases-national-cyber-security-strategy/
2 commentaires:
"Doter les "forces d'autodéfense" (8) de capacités offensives..."
A noter aussi ce lancement, semaine dernière, d'un petit lanceur (Epsilon) de satellites à combustible solide facilitant la mise en œuvre.
Une couverture civile idéale pour un programme militaire de missile balistique stratégique théoriquement interdit au Japon???
Remarque pertinente en ce qui concerne Epsilon, qui a le format (et les capacités) d'un missile balistique intercontinental !
Pas sûr cependant que le Japon agisse vraiment sous couverture, y compris dans le domaine de l'enrichissement nucléaire potentiel !
http://www.globalresearch.ca/is-japan-developing-a-nuclear-weapons-program/5334227
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