mardi 3 décembre 2013

Enquêtes numériques : Nissan à la rescousse du sheriff de Williamson !

C'est une information qui semble digne d'un (bon) poisson d'avril. Seulement, nous sommes en décembre et l'information s'avère exacte. Nissan, l'un des tous premiers constructeurs mondiaux de véhicules motorisés, possède son siège Nord-Américain dans la ville de Franklin (1), état du Tennessee. Employé important, bienfaiteur local donc acteur économique et politique régional de premier plan, le constructeur de l'alliance franco-japonaise (2) risque également de faire parler de lui dans un tout autre domaine : la cybersécurité ! Et, plus particulièrement, en matière d'analyses forensiques.

En effet, Nissan offre de détacher à ses frais jusqu'à cinq de ses salariés spécialisés 20 heures par mois pour travailler sur des investigations numériques. L'arrangement signé récemment entre Nissan et le département du shériff du comté de Williamson permettra à ces "shériffs adjoints réservistes" de collecter, examiner et préserver tous les éléments de preuves numériques issus de téléphones portables, tablettes et ordinateurs. Ils bénéficieront également d'un statut d'experts judiciaires numériques et pourront témoigner durant les procès.

Si le département du shériff met en avant le bénéfice pour les finances publiques, l'antenne locale du FBI salue même un accord "innovant" en cette période de restrictions budgétaires fédérales. Les experts de Nissan, tous travaillant à la protection du patrimoine informationnel (propriété intellectuelle, réseaux informatiques) bénéficieront des bureaux et des moyens du département du shériff. Cette initiative, qui choquerait sans doute sur le "Vieux Continent", souligne ce pragmatisme américain tant vanté. S'il convient de suivre dans les prochains mois cette expérience, espérons que l'arrangement prévoit le cas où les experts de Nissan, également shériffs adjoints réservistes, devraient enquêter sur leurs propres collègues voire leur propre employeur ?!


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