La zone Moyen-Orient et Asie est assurément la zone du monde la plus conflictuelle depuis des années. Cette vaste zone concentrant maintenant les 2/3 de la population mondiale et une bonne moitié de la richesse produite fait face à une recomposition rapide. Tout d'abord régionale mais aussi globale, on assiste à une modification en profondeur des équilibres géopolitiques et stratégiques issus de plusieurs chocs majeurs et successifs : écroulement de l'URSS, attentats du 11 septembre 2001 (et leurs conséquences en Afghanistan puis en Irak), enfin révoltes arabes dont sans doute de nouvelles pages restent encore à écrire.
En parallèle, la Chine est devenue l'acteur majeur et incontournable de cette zone mais aussi, plus largement, de la planète entière. Ce vaste pays, sous-continent à l'instar de son voisin Indien, ne fait pas preuve de plus de volonté hégémonique ou belliciste que certains de ses voisins de la zone Pacifique*. Pékin de par sa puissance économique, ses réserves monétaires et la modernisation rapide (mais qualitative) de ses forces armées génère une augmentation des tensions dans cette partie du globe.
C'est dans ce cadre que l'Inde et le Japon ont entamé, depuis quelques années, un processus de rapprochement sous la forme d'un dialogue stratégique. Le sixième round de ces discussions s'est tenu la semaine dernière à New Delhi et a permis des avancées significatives dans plusieurs domaines. D'abord le nucléaire civil pour lequel le Japon a fait savoir que certains éléments restaient à préciser avant d'envisager une coopération approfondie. Parmi les réserves, la non signature du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires par l'Inde. De par son histoire, le Japon possède une sensibilité particulière pour ce domaine même si non dénué d'obsessions paradoxales.
Enfin, la coopération sera renforcée dans le domaine de la cybersécurité, devenu stratégique pour les principales puissances mondiales. Tous ont été frappés ces derniers mois par de nombreux incidents d'importance variable et à des degrés divers. Certains de ces incidents ont pu toucher la sécurité nationale respective de l'Inde et du Japon. On comprend dès lors l'intérêt d'initier les mécanismes d'un dialogue privilégié et stratégique entre ces deux pays. Cette initiative sera d'ailleurs à suivre attentivement car elle pourrait correspondre à l'établissement d'une plate-forme commune à laquelle d'autres parties prenantes de la région pourraient venir s'agréger (Corée du Sud, Philippines, Thaïlande voire Australie).
(Source)
En parallèle, la Chine est devenue l'acteur majeur et incontournable de cette zone mais aussi, plus largement, de la planète entière. Ce vaste pays, sous-continent à l'instar de son voisin Indien, ne fait pas preuve de plus de volonté hégémonique ou belliciste que certains de ses voisins de la zone Pacifique*. Pékin de par sa puissance économique, ses réserves monétaires et la modernisation rapide (mais qualitative) de ses forces armées génère une augmentation des tensions dans cette partie du globe.
C'est dans ce cadre que l'Inde et le Japon ont entamé, depuis quelques années, un processus de rapprochement sous la forme d'un dialogue stratégique. Le sixième round de ces discussions s'est tenu la semaine dernière à New Delhi et a permis des avancées significatives dans plusieurs domaines. D'abord le nucléaire civil pour lequel le Japon a fait savoir que certains éléments restaient à préciser avant d'envisager une coopération approfondie. Parmi les réserves, la non signature du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires par l'Inde. De par son histoire, le Japon possède une sensibilité particulière pour ce domaine même si non dénué d'obsessions paradoxales.
(Source)
Ensuite le domaine maritime, particulièrement important puisqu'il englobe une vaste zone allant de l'Océan Indien en passant par la mer Jaune, la mer de Chine méridionale, la mer du Japon et enfin l'océan Pacifique. De nombreuses problématiques interdépendantes et parfois antagonistes en découlent : piraterie au large de la Corne africaine, routes mondiales de transport de marchandises et des hydrocarbures, différends territoriaux, manœuvres et intimidations, etc. La coopération indo-japonaise a donc convenu d'un important exercice naval conjoint en juin au large du Japon qui intégrera un fort volet de sécurité maritime focalisée sur la lutte contre la piraterie et terrorisme maritime.Enfin, la coopération sera renforcée dans le domaine de la cybersécurité, devenu stratégique pour les principales puissances mondiales. Tous ont été frappés ces derniers mois par de nombreux incidents d'importance variable et à des degrés divers. Certains de ces incidents ont pu toucher la sécurité nationale respective de l'Inde et du Japon. On comprend dès lors l'intérêt d'initier les mécanismes d'un dialogue privilégié et stratégique entre ces deux pays. Cette initiative sera d'ailleurs à suivre attentivement car elle pourrait correspondre à l'établissement d'une plate-forme commune à laquelle d'autres parties prenantes de la région pourraient venir s'agréger (Corée du Sud, Philippines, Thaïlande voire Australie).
* États-Unis en tête !
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