Rattaché à la Direction générale des entreprises (DGE) qui dépend elle-même de Bercy [1], le Pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations
économiques (Pipame) [2] "réalise des rapports dont l’objectif est d’apporter
un éclairage sur l’évolution des principaux acteurs et secteurs
économiques en mutation, en s’attachant à faire ressortir les menaces et
les opportunités pour les entreprises, l’emploi et les territoires". Publiée en novembre 2015, l'analyse du marché et des acteurs de la filière industrielle française de la sécurité [3] s'intéressait à l'ensemble de la filière de la sécurité c'est à dire sans distinguer particulièrement l'un de ses piliers, la cybersécurité, qui nous intéresse ici. Présentée lors du dernier FIC [4], l'étude Pipame de janvier 2016, que ce blog vous invite aujourd'hui à consulter [5] vient, elle, ausculter plus en détail la filière cybersécurité nationale.
Claire et relativement exhaustive [6], l'étude révèle de nombreux chiffres et se termine par une synthèse, quelques recommandations et un "bulletin météo" qui aurait vocation à s'inscrire dans la durée. Sans en dévoiler le riche contenu, certains points saillants méritent d'être relevés :
- la filière industrielle de la cybersécurité regroupe environ 600 entreprises en France ;
- une grande majorité d'entre elles sont des PME de moins de 50 personnes ;
- sur la période 2013-2020, c'est la filière du secteur qui possède le taux de croissance annuel le plus important : 10,4% pour le chiffre d'affaires et 7,4% pour l'emploi ;
- les dispositifs de soutien à l'innovation et les aides ont pour origine (très) majoritaire l’État (CICE, CIR, Rapid/DGA, ...).
Difficile de ne pas conclure partiellement en constatant que, si la filière cybersécurité est très dynamique, créatrice d'emplois, d'innovation et de valeur, elle est avant tout dépendante de l'attention de l’État. Une force qui est aussi une faiblesse mortifère puisque le relais et l'accroissement substantiel des investissements financiers devrait l'être majoritairement du secteur privé. Qui, frileux ou aveugle, semble engoncé dans de fâcheuses habitudes [7] qui confinent à une sorte de sado-masochisme. Bénéficiant d'une base vigoureuse, créative et exceptionnelle [8], il serait catastrophique de voir certains de nos voisins européens créer des géants de la cybersécurité sur l'autel des errements d'investisseurs plus attirés par des gains faciles même si, probablement, à (très) court-terme.
- la filière industrielle de la cybersécurité regroupe environ 600 entreprises en France ;
- une grande majorité d'entre elles sont des PME de moins de 50 personnes ;
- sur la période 2013-2020, c'est la filière du secteur qui possède le taux de croissance annuel le plus important : 10,4% pour le chiffre d'affaires et 7,4% pour l'emploi ;
- les dispositifs de soutien à l'innovation et les aides ont pour origine (très) majoritaire l’État (CICE, CIR, Rapid/DGA, ...).
Difficile de ne pas conclure partiellement en constatant que, si la filière cybersécurité est très dynamique, créatrice d'emplois, d'innovation et de valeur, elle est avant tout dépendante de l'attention de l’État. Une force qui est aussi une faiblesse mortifère puisque le relais et l'accroissement substantiel des investissements financiers devrait l'être majoritairement du secteur privé. Qui, frileux ou aveugle, semble engoncé dans de fâcheuses habitudes [7] qui confinent à une sorte de sado-masochisme. Bénéficiant d'une base vigoureuse, créative et exceptionnelle [8], il serait catastrophique de voir certains de nos voisins européens créer des géants de la cybersécurité sur l'autel des errements d'investisseurs plus attirés par des gains faciles même si, probablement, à (très) court-terme.
[1] plus précisément du Ministère de l'économie de l'industrie et du numérique
[5] www.globalsecuritymag.fr/IMG/pdf/Etude_ENFIN_CYBER.pdf
[6] en regard de l'échantillon statistique (page 11)
[7] http://si-vis.blogspot.fr/2015/05/qui-ose-gagne-ou-comment-nos.html
[8] la formation se structure, la recherche et l'enseignement supérieur demeurent de haut-niveau, les filières électronique et informatique sont des atouts, etc.
[6] en regard de l'échantillon statistique (page 11)
[7] http://si-vis.blogspot.fr/2015/05/qui-ose-gagne-ou-comment-nos.html
[8] la formation se structure, la recherche et l'enseignement supérieur demeurent de haut-niveau, les filières électronique et informatique sont des atouts, etc.
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