Le prochain sommet de l’OTAN aura lieu à Lisbonne les 19 et 20 novembre et accueillera un invité de marque : la Russie. Certains spécialistes se font l’écho depuis des années des avantages voire de l’expression naturelle qu’il y aurait d’intégrer la Russie à l’OTAN. Géographiquement et historiquement cette hypothèse est pleine de bon sens tandis que du point de vue politique et culturel, des réserves se font jour.
Mon propos du jour est cependant tout autre puisque ce sommet essaiera, parmi les autres thèmes, d’unifier à travers un accord le besoin de coordonner la lutte dans le cyberespace.
C'est en tout cas ce que laisse entrevoir William Lynn dans l'interview plus qu'intéressante donnée à Foreign Affairs.
Là où le bât blesse gravement, c’est que bien peu de choses empêcheraient qu'un tel accord soit conclu mais qu’en serait-t-il des moyens traduisant ces bonnes intentions ? On peut maintenant parfaitement mesurer le chemin parcouru ces dernières années par le sponsor principal de l’Alliance, les Etats-Unis : celui-ci s’est doté d’un commandement militaire unifié, s'appuie déjà depuis des années sur le DHS pour la collaboration inter-agences, a élaboré une doctrine d'emploi (si ce n’est plusieurs) et abonde un budget qui, s’il n’est pas encore monstrueux, est tout à fait respectable.
De deux choses l’une : soit l’on risque d'assister à une dépendance complète de l’Europe vis-à-vis des moyens technologiques et financiers, sans compter la possible (dés)information quant aux cybermenaces et à leurs propriétaires avérés, désignés ou supposés. Autre hypothèse, il est encore possible de construire une force autonome, adossée à une hypothétique défense européenne, force qui travaillerait en coopération avec les américains (et pourquoi pas les russes ?) tout en conservant le regard critique et en développant ses moyens techniques et surtout en conservant une autonomie de décision ?
Il va sans dire que les restrictions budgétaires actuelles, particulièrement les budgets de la défense au niveau de l'UE, et le silence assourdissant de l'hôtel de Brienne ou du Quai d'Orsay ne semblent pas plaider pas pour une telle hypothèse !
Edit : Wired évoque ce jour-même l'existence d'un rapport fédéral (draft = avant-projet, brouillon) qui annoncerait une diminution importante des cyber attaques contre le département de la Défense U.S. Il s'agirait de la première année de la décennie où les "incidents liés à la de la cyber-activité malveillante" seraient en baisse. Paradoxe apparent à l'heure où la mobilisation se déchaîne depuis plusieurs mois. Je retiens l'hypothèse évoquée en conclusion de l'article d'attaques moins nombreuses mais potentiellement plus sophistiquées et ciblées.
Edit : Wired évoque ce jour-même l'existence d'un rapport fédéral (draft = avant-projet, brouillon) qui annoncerait une diminution importante des cyber attaques contre le département de la Défense U.S. Il s'agirait de la première année de la décennie où les "incidents liés à la de la cyber-activité malveillante" seraient en baisse. Paradoxe apparent à l'heure où la mobilisation se déchaîne depuis plusieurs mois. Je retiens l'hypothèse évoquée en conclusion de l'article d'attaques moins nombreuses mais potentiellement plus sophistiquées et ciblées.
2 commentaires:
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